Aujourd’hui, j’aimerais vous raconter une de mes histoires de résilience.
À 21 ans j’accouche d’un garçon en pleine santé. Certaines manipulations de la part des infirmières me séparent de lui quelques minutes après sa naissance. Elles avaient transporté mon fils à l’extérieur de ma chambre et j’attendais qu’elles me le ramènent. Pourtant, le temps passait et il ne revenait pas. J’étais extrêmement inquiète.
Environ, 4 heures plus tard, on vient me voir pour me dire que mon bébé ne va pas bien et qu’il est sous la surveillance des médecins. On me l’apportera dès qu’il sera stabilisé.
Peu de temps après, un médecin se présente à ma chambre pour me dire que mon bébé doit être transporté d’urgence à Ste-Justine. Je demande des explications et il me répond qu’ils ne savent pas ce qu’il se passe avec lui.
Pendant les 48 heures suivantes, mon garçon se trouve entre la vie et la mort. Je vais le rejoindre à Ste-Justine. On finit par m’expliquer qu’il a fait une hémorragie cérébrale et qu’ils n’en connaissent pas la raison ni les séquelles qu’il subira.
À 5 semaines de vie, d’autres examens confirment que mon fils devra vivre avec de grands handicaps physiques et intellectuels.
Je repars avec mon bébé, en larmes, et, dans la salle d’attente, je rencontre un ange. Une femme dénommée Sylvie qui me voit pleurer et prend mon numéro de téléphone. Elle me dit qu’elle sera là pour moi. Elle a un enfant handicapé et elle compatit avec mon désarroi. C’est Sylvie qui m’a appris ma première leçon de résilience.
Malgré que son garçon était aux couches, qu’il ne marchait pas, et n’interagissait pas, à l’âge de 3 ans, cette femme avait une confiance et une résilience de feu ! Elle m’inspirait énormément.
Par la suite, j’ai rencontré plusieurs autres personnes sur ma route vers la résilience. J’ai aussi appris infiniment sur le cerveau par l’entremise de mes visites à l’hôpital avec mon garçon.
Pendant les 5 années qui ont suivi sa naissance, mon travail à temps plein a été d’amener mon enfant à être le plus autonome possible. Les rendez-vous en physiothérapie, en ergothérapie, en hydrothérapie, en chiropratique de même que les visites à l’hôpital remplissaient mes journées. Il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales pour lui permettre de marcher. Eh oui !! Mon fils a déjoué le diagnostic initial. Il peut faire beaucoup plus de choses que prévu.
Pendant ce temps, j’ai lu son dossier et j’ai appris que mon garçon avait subi un accident à l’hôpital, ce qui expliquait son hémorragie cérébrale.
Plusieurs personnes, qui connaissaient mon histoire et même mon fils quand il a été en âge de comprendre ce qui lui était arrivé, m’ont suggéré de poursuivre l’hôpital.
2e leçon de résilience : J’ai choisi d’utiliser mon énergie pour m’occuper de mon bébé au lieu d’être prise dans les affres du processus judiciaire et tout ce que cela implique.
Plus le temps passait, plus je vivais sereinement avec mon choix et moins les autres problèmes que je vivais avaient de poids en comparaison avec ce que j’avais vécu pendant ces moments difficiles.
3e leçon de résilience : prendre un recul et voir les choses avec perspective permet d’alléger la situation et d’y faire face plus facilement.
Maintenant, malgré un parcours qui a parfois été difficile pour lui et pour moi, malgré un handicap physique important et des impacts psychologiques, mon fils vit sa vie. Il habite maintenant dans un centre spécialisé avec d’autres personnes qui vivent le même genre de défis que lui, il a un scooter pour se déplacer et il suit son cours de conduite.
Lorsqu’il aura obtenu son permis de conduire, il rêve d’acheter une auto qu’il fera adapter à ses limitations physiques et d’offrir ses services pour faire les commissions de personnes handicapées ou âgées qui ne peuvent pas le faire.
Lui qui n’avait aucun avenir selon l’avis des médecins ! Je suis heureuse de ne pas les avoir crus et fière du chemin qu’il a parcouru.
4e leçon de résilience : tout cela a contribué à forger la personne que je suis maintenant. Je sais maintenant que je suis capable de me retrousser les manches devant les difficultés et de créer ma propre réalité.
Nous vivons tous des épreuves. Il y a un adage selon lequel nous vivons les épreuves que nous pouvons assumer. Les turbulences de notre vie nous apprennent à ne pas dramatiser et nous aident à accueillir ces moments qui nous permettent de grandir. Ce n’est que dans l’adversité que l’on grandit !
Certains scientifiques définissent la résilience comme étant le processus d’adaptation face à l’adversité, face à des épreuves. Que vous viviez du stress relié aux épreuves à la maison ou au travail, lorsque vous utilisez la résilience, vous pouvez l’utiliser comme un tremplin pour vous propulser encore plus loin.
Être résilient ne veut pas dire que vous ne ressentirez aucune douleur ou ne vivrez aucune difficulté. Cela ne veut pas dire que vous devez tout accepter. Être plus résilient vous aide non seulement à traverser des épreuves, cela vous permet de grandir et d’améliorer votre vie.
Je vous suggère de prendre le temps de raconter la vôtre. Ce simple geste vous permettra de mesurer votre force et vous donnera une puissance et une confiance accrues.
Après avoir raconté votre histoire de résilience, je vous invite à découvrir les recettes de votre résilience.
Quelles sont les forces de résilience que vous avez utilisées pour vaincre les obstacles rencontrés ? J'aimerais vous lire en commentaire sur mes réseaux sociaux :
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Photo : simonalvinge
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